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Jean le baptiseur

Matthieu 3 v. 1-17 ; Marc 1 v. 1-11 ; Luc 3 v. 1-22 ; Jean 1 v. 6-28

Tu te souviens de Zacharie et de sa femme Elisabeth ? Tu te souviens qu’un jour, alors que Zacharie était dans le temple à Jérusalem, un ange lui est apparu. Et il lui a annoncé que sa femme donnerait bientôt naissance à un fils. Cet ange avait dit des paroles très importantes, il avait dit :

- N’aie pas peur, Zacharie, car Dieu a entendu ta prière : Elisabeth, ta femme, te donnera un fils que tu appelleras Jean. Tu en seras profondément heureux et beaucoup de gens se réjouiront au sujet de sa naissance. Car il sera un grand serviteur du Seigneur. Il ne boira pas de vin et il sera rempli du Saint-Esprit dès avant sa naissance. Il ramènera beaucoup d’Israélites au Seigneur. Il viendra comme messager de Dieu avec l’esprit et la puissance du prophète Elie, pour réconcilier les pères avec leurs enfants et ramener les désobéissants à la sagesse des justes. Il formera un peuple prêt pour le Seigneur.

Bien sûr que Zacharie n’a pas oublié ces paroles, et parfois elles résonnent encore dans sa tête.

- « Il sera un grand serviteur du Seigneur... Il viendra comme messager de Dieu... Il formera un peuple prêt pour le Messie. »

Ils savent que leur garçon, qui est né juste quelques mois avant Jésus son cousin, préparera un jour le chemin du Seigneur, du Messie, mais ce jour n’est pas encore arrivé.
Zacharie et Elisabeth parlent certainement à leur enfant de Dieu et du Messie promis. Zacharie, comme sacrificateur, connaît très bien la Parole de Dieu et il l’enseigne sûrement à son garçon. Celui-ci, dès qu’il sait lire, passe beaucoup de temps à la lecture de l’Ancien Testament.

Il y a quelques temps, Jean a quitté sa maison en disant peut-être : - Mère, je veux me retirer dans le désert.
- Et pourquoi cela mon garçon ?
- Je veux être seul pour réfléchir à la Parole de Dieu

- Oui mon garçon, c’est bien. Que l’Esprit du Seigneur te dirige !

La Bible nous dit que l’enfant grandissait et se développait spirituellement et qu’il demeurait dans des lieux déserts jusqu’au jour où il se présenta publiquement devant le peuple d’Israël. Jean était encore un enfant, comme toi peut-être, mais il cherchait à connaître Dieu et sa Parole et même s’il était encore très jeune, Dieu se révélait à lui.

Les années ont passé, Jean est maintenant un homme d’un peu moins de trente ans. Il vit toujours dans le désert. D’ailleurs, écoute Benjamin qui vient de le rencontrer :

- Ah Sara, ma femme ! Je viens de voir celui que l’on surnomme le baptiseur, tu sais Jean le Baptiseur.

- Ah oui, celui qui vit dans le désert... On dit qu’il est un peu fou ! Il paraît qu’il a un grand manteau en poil de chameau et aussi une grosse ceinture autour de la taille.

- Oui, tout cela est vrai, sauf qu’il n’est pas fou.

- Ah tu trouves ! Il ne mange que des sauterelles et du miel sauvage à ce qu’on dit, tu trouves ça normal, toi !

- Ecoute Sara, il vit dans le désert et il se débrouille comme il peut. Ce qui m’a le plus impressionné, c’est ce qu’il dit. Vraiment mon cœur a été touché ! Je sais que ce qu’il dit est vrai.

- Et que dit-il de si important ?

- Eh bien, il parle du péché de l’homme ! Il dit que l’homme doit regretter son péché, qu’il doit avoir le profond désir de changer de vie. Et pour montrer que vraiment on reconnaît que le péché est un chose sale et affreuse pour Dieu, pour montrer que

l’on veut en être débarrassé, oui, si l’on est sincère dans cela, il nous baptise dans le fleuve. Il nous plonge dans l’eau du Jourdain. C’est le baptême de repentance.

- Tu crois que ce baptême règle le problème du péché, tu crois que le fait de prendre un bain dans le Jourdain te rend pur devant Dieu.

- Sara, ne te moque pas de ces choses ! Jean le baptiseur dit bien que son baptême ne sauve pas l’homme. Il dit qu’un autre vient après lui. Il parle de cet autre en l’appelant l’Agneau de Dieu. Il dit que cet autre, lui, ôtera le péché du monde.

- Mais Dieu n’a-t-il pas toujours dit que pour que le péché soit pardonné, il faut que le sang d’un sacrifice coule ? Que la vie d’une victime parfaite soit donnée ?

- Je crois que c’est exactement ça qu’il a voulu dire. C’est pour cela qu’il l’appelle l’Agneau de Dieu.

A Jérusalem, les chefs religieux s’inquiètent. Il faut savoir qui est ce Jean qui prêche dans le désert. Est-il le Messie annoncé par les Saintes Écritures? Alors on envoie des sacrificateurs et des Lévites et des Pharisiens à Béthanie au bord du Jourdain, là où Jean baptise maintenant. Après un long voyage plutôt pénible, la petite délégation arrive à l’endroit. Mais comme Béthanie est de l’autre côté du Jourdain, il faut encore traverser la rivière. Enfin ils y sont ! Et ils vont pouvoir poser leurs questions. Mais avant, ils enlèvent la poussière de leurs habits, ils se redressent, prennent une attitude un peu fière... Après tout, ne sont-ils pas les envoyés des grands chefs religieux, leur savoir n’est-il pas très grand ? Ils s’approchent :

- Race de serpents, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? Qui vous a enseigné à vouloir échapper au jugement de Dieu qui est proche ? Montrez par des actes que vous avez changé de mentalité et ne pensez pas qu’il suffit de vous dire : « Abraham est notre ancêtre » ! La hache est déjà prête pour couper les arbres à la racine : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.

- Eh, mais Jean, qui es-tu ? Es-tu le Messie ? - Je ne suis pas le Messie.
- Qui es-tu donc ? Es-tu Elie ?
- Non, je ne le suis pas.

- Es-tu le Prophète?

- Non.

- Qui es-tu donc ? Nous devons donner une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu à ton sujet ?

- Je suis celui qui crie dans le désert : Préparez un chemin bien droit pour le Seigneur !

- Si tu n’es pas le Messie, ni Elie, ni le Prophète, pourquoi donc baptises-tu ?

- Moi, je vous baptise avec de l’eau, mais il y a au milieu de vous quelqu’un que vous ne connaissez pas. Il vient après moi, mais je ne suis pas même digne de délier la courroie de ses sandales.

Tu as entendu l’accueil que Jean leur a réservé ? Ces hommes se croyaient peut-être justes et bons, car ils avaient un ancêtre prestigieux, le patriarche Abraham. Jean leur dit que Dieu regarde au cœur, et si le cœur est bon, alors les actes aussi seront bons. Les chefs religieux se rendaient compte que Jean était un homme de Dieu, un prophète, peut-être même le Messie. Jean dit que quelqu’un de beaucoup plus important que lui vit parmi eux, mais qu’ils ne le connaissent pas. Il dit que lui, Jean, n’est rien du tout en comparaison de cet autre. Nous ne savons pas ce qu’ont pensé ces envoyés des chefs religieux. Peut-être sont-ils retournés directement à Jérusalem ou alors sont-ils restés encore un jour près de Jean ? Celui-ci continue de parler aux foules qui se pressent autour du fleuve pour mieux l’entendre. En fait, s’ils sont là, ces gens, c’est peut-être parce qu’ils rêvent tous au fond d’eux-mêmes d’avoir davantage de paix, de joie, d’amour et moins de problèmes, de misères et de guerres. Et Jean semble vraiment connaître la solution.

Le jour suivant, le soleil se lève sur le Jourdain. Peu à peu, ses rayons réveillent la nature endormie. Les oiseaux ont repris leurs chants et déjà une foule nombreuse se presse autour de Jean le Baptiseur.

- Repentez-vous et montrez votre repentance par un changement de vie ! Oui, repentez-vous, reconnaissez que vous êtes des pécheurs et que votre péché vous sépare de Dieu qui est saint...

Soudain Jean relève la tête. Il voit son cousin Jésus qui s’avance vers lui. Aussitôt son visage s’éclaire. Il sait que Jésus est celui dont il prépare le chemin. Il sait que Jésus est le Messie promis. Alors il va parler :

- Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. C’est de lui que j’ai parlé quand j’ai dit : Un homme vient après moi, mais il est plus important que moi, car il existait déjà avant moi.

Le Seigneur Jésus s’est approché de Jean et il lui dit son désir d’être baptisé.

- Non, je ne peux pas. C’est moi qui devrais être baptisé par toi et c’est toi qui viens à moi !

Mais le Seigneur Jésus explique qu’il est juste de faire cela. Lui n’avait jamais rien fait de mal, il n’avait donc pas besoin de reconnaître son péché et de montrer son désir de changer de vie. Si Jésus veut être baptisé, c’est pour s’identifier parfaitement à l’homme, pour montrer que même s’il est Dieu, il est devenu parfaitement homme. D’ailleurs, il va se passer quelque chose d’extraordinaire qui va montrer que Jésus, même s’il est parfaitement homme, est parfaitement Dieu aussi.

Jean et le Seigneur Jésus entrent alors dans l’eau du Jourdain. Une foule nombreuse regarde. Le Seigneur Jésus est plongé dans le fleuve, et au moment où il ressort de l’eau, une chose extraordinaire a lieu : le ciel s’ouvre et l’Esprit de Dieu descend comme une colombe, un bel oiseau blanc qui vient se poser sur le Seigneur Jésus. C’est déjà un très beau signe, mais il y a plus ! On entend une voix qui parle du ciel :

- Celui-ci est mon Fils bien-aimé, je mets en lui toute ma joie.

Quel moment extraordinaire ! Les trois personnes de la divinité sont présentes. Il y a Dieu le Père qui parle de son Fils Jésus Christ, il y a l’Esprit de Dieu qui se pose sur Jésus Christ et bien sûr il y a Jésus qui vient de se faire baptiser. Quel signe évident de la divinité du Seigneur Jésus ! Jean le Baptiseur le savait. En parlant de son cousin Jésus qui était né après lui, il a dit, tu t’en souviens, que celui-ci existait avant lui. Lui savait que pour que Jésus puisse être l’Agneau de Dieu, pour que lui puisse ôter le péché du monde par son sacrifice, il fallait qu’il soit parfait, donc Dieu. Il n’y avait pas d’autre solution. Il le savait, mais Dieu le confirme devant tous ! Et toi, es-tu comme Jean qui reconnaît en Jésus le Sauveur du monde ou alors comme les chefs religieux qui n’ont jamais reconnu que Jésus Christ est Dieu et qui sont morts dans leurs péchés ?