Luc 1 v 26-45 ; 2 v 1-10

Notre histoire commence dans une petite ville de Galilée, dans le pays d’Israël. Une petite ville qui s’appelle Nazareth. Quand je dis ville, je devrais plutôt dire gros village, car ce n’est pas un endroit très important. D’ailleurs, lorsqu’on dit que l’on vient de Nazareth, souvent les gens ricanent, ils se moquent un peu de ses habitants, on dit facilement : « Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ? »

Pas très loin de la grande place, il y a une petite maison, c’est celle de la famille de Marie. Marie est une jeune fille qui est en âge de se marier, elle est d’ailleurs fiancée à un menuisier de la ville. Lui, il s’appelle Joseph, c’est un descendant du grand roi David, comme Marie d’ailleurs, mais maintenant il ne mène pas une vie de prince, oh non ! La vie est dure à Nazareth. Ses journées, Joseph les passe dans son atelier à scier, à clouer et à raboter.

Ce jour-là, Dieu envoie un messager à Nazareth. Il envoie l’ange Gabriel. Celui-ci doit parler à Marie, il doit lui communiquer quelque chose de très important de la part de Dieu. Marie est justement chez elle.

- Réjouis-toi Marie ! Le Seigneur t’a accordé une grande faveur, il est avec toi.

- Mais, mais je ne comprends rien ! Qu’est-ce que cela veut dire, que signifie cette salutation ?

- N’aie pas peur, Marie, car tu as la faveur de Dieu ! Bientôt tu seras enceinte, puis tu mettras au monde un fils que tu nommeras Jésus. Il sera grand et on l’appellera le Fils du Dieu très-haut. Le Seigneur Dieu fera de lui un roi, comme le fut David son ancêtre, et il régnera pour toujours sur le peuple d’Israël, son règne n’aura pas de fin.

- Mais comment cela sera-t-il possible, puisque je suis vierge ?

- Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Dieu très-haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi on appellera Saint et Fils de Dieu l’enfant qui doit naître. D’ailleurs, Elisabeth ta parente attend elle-même un fils, malgré son âge. Elle qu’on disait stérile en est maintenant à son sixième mois. Car rien n’est impossible à Dieu !

- Je suis la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi comme tu l’as dit !

Déjà l’ange est reparti. Mais tu as entendu cette merveilleuse promesse, Marie a été choisie par Dieu pour porter dans son ventre le Fils de Dieu, le Sauveur du monde, quel privilège ! Peut-être que Marie se souvient de ce que le prophète Esaïe a dit beaucoup d’années auparavant : « Voici, la vierge sera enceinte et enfantera un fils, et on appellera son nom Emmanuel, ce qui, interprété, est, Dieu avec nous. » Elle sait maintenant qu’elle est cette jeune fille et que l’enfant qu’elle porte est le fils de Dieu. Tous les prophètes ont annoncé la venue de ce Sauveur, de ce Seigneur, du Messie, et maintenant, c’est enfin le temps choisi par Dieu pour accomplir ses promesses. Quelle joie pour Marie d’entendre cela !

L’ange lui a aussi parlé de sa parente Elisabeth, et si elle allait la voir maintenant ? Si elle lui rendait visite ? Alors, dans les jours qui suivent, Marie se met en route. Elle s’en va dans les collines de Judée, dans le petit village d’Elisabeth et de Zacharie. C’est un long voyage, mais la Bible nous dit que Marie se dépêche, car elle a hâte de partager sa joie avec sa famille. Déjà elle arrive au village. Elle entre maintenant dans la maison de Zacharie.

- Elisabeth ma parente, comme je suis heureuse pour toi...

- Oh, Marie! Tu es venue! Mais que se passe-t-il ? Mon enfant bouge en moi, il remue. Marie ! Dieu t’a bénie plus que toutes les femmes et sa bénédiction repose sur l’enfant que tu auras ! Qui est-ce que je suis pour que la mère de mon Seigneur vienne chez moi ? Car, vois-tu, au moment où j’ai entendu ta salutation, l’enfant a remué de joie en moi. Tu es heureuse, car tu as cru que le Seigneur accomplira ce qu’il t’a annoncé ! N’est-ce pas Marie ?

- Oh oui ! De tout mon être je veux dire la grandeur du Seigneur, mon cœur est plein de joie à cause de Dieu, mon Sauveur, car il a bien voulu abaisser son regard sur moi, son humble servante. Oui, dès maintenant et en tous les temps, les humains me diront bienheureuse, car Dieu, le Tout-Puissant a fait pour moi des choses magnifiques. Il est le Dieu saint, il est plein de bonté en tout temps pour ceux qui le respectent.

C’est l’Esprit de Dieu qui a permis à Elizabeth de prophétiser. Elle sait que l’enfant que porte Marie est son Seigneur. Tu vois avec quel soin la Bible nous montre que le bébé dans le ventre de Marie est quelqu’un de spécial.
Après quelques temps, Marie retourne à Nazareth. La vie normale reprend, sauf que, semaine après semaine, le ventre de Marie s’arrondit. Marie est enceinte. Cela n’a pas été facile pour Joseph d’accepter cela. D’abord il a pensé que sa fiancée l’avait trompé et il voulait rompre ses fiançailles. Alors, une nuit, Dieu lui a parlé. Dieu lui a expliqué ce qu’il faisait. Joseph accepte la volonté de Dieu et il décide de prendre Marie chez lui, comme ça les gens ne la mépriseront pas. Mais ils ne dorment pas encore ensemble, nous dit la Bible. Joseph est en train de travailler dans son atelier de charpentier, juste à côté de sa maison, lorsque tout à coup il entend des chevaux qui arrivent au triple galop. Ce sont des Romains, les soldats de l’empereur Auguste, l’homme le plus puissant du monde. Ils ont des cuirasses étincelantes et montent des bêtes superbes.

- Habitants de Nazareth, écoutez ! Par ordre de l’empereur Auguste, toutes les personnes de l’empire doivent être connues et comptées. Vous devez donc tous vous rendre dans votre ville d’origine et vous y inscrire auprès des autorités compétentes. C’est un ordre de l’empereur, qu’il soit promptement exécuté ! Ceux qui désobéissent seront durement punis !

- Vous l’avez entendu... Dire qu’il nous faut obéir sans discuter à ces envahisseurs ! Et qui va vendre mon poisson pendant ce temps, hein ? Qui va le faire ? L’empereur se prélasse dans son palais à Rome et nous, nous sommes ses esclaves !

- Marie, où es-tu ? Tu as entendu la nouvelle ? Nous devons aller nous inscrire chez les Romains, l’officier a dit dans notre village d’origine. Alors nous devons aller jusqu’à Bethléem, puisque toi et moi nous sommes des descendants du grand roi David.

- Oh Joseph ! L’enfant que je porte doit bientôt naître, j’ai un peu peur de ce long voyage.

- Marie, nous n’avons pas le choix, nous devons partir tout de suite. Demain peut- être. Nous irons lentement !

C’est ainsi que Marie et Joseph partent en direction de Bethléhem. Sous le soleil, dans la poussière. La route est longue et difficile. Heureusement, toute une partie du chemin se situe le long du fleuve, le Jourdain. L’ombre des arbres et l’eau rafraîchissante font du bien à Marie qui est de plus en plus fatiguée.

- Ah, Marie, enfin on voit là-bas notre village, regarde c’est Bethléem !

- Joseph, mon ventre est vraiment tendu et j’ai mal, je crois que la naissance est pour bientôt.

- Courage Marie, on y sera avant la nuit et je chercherai une place dans un hôtel et tu pourras bien te reposer.

Le soleil s’est couché. Marie a vraiment mal maintenant, il faut trouver au plus vite un endroit calme pour que Marie se repose.

- Ouvrez-nous, je suis Joseph de la famille du roi David ! Je viens de Galilée pour le recensement ordonné par César Auguste. Ouvrez-nous, ma femme va bientôt accoucher !

- Ah, mon pauvre monsieur, tout est pris ! Je n’ai pas une chambre de libre. Avec tous ces gens qui voyagent pour s’inscrire !

- Joseph, j’ai mal...

- Madame, aidez-nous !

- Il y a bien un endroit au fond de la cour, dans l’étable... Vous y serez tranquilles...

C’est ainsi que se passa la naissance du Sauveur, du Seigneur Jésus. Lui le fils de Dieu naissait non dans un grand palais, mais dans une étable.

- Regarde Joseph, l’enfant est né, comme il est beau ! Je vais lui mettre des langes et nous le coucherons dans la crèche, la mangeoire des animaux. Mets de la paille propre, il sera bien ainsi.

Cette même nuit, dans la région, il y a des bergers qui passent la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. Ils sont probablement réunis autour d’un bon feu, passant leur soirée en discutant, lorsque tout à coup un ange du Seigneur leur apparaît et la gloire du Seigneur les entoure de lumière. Ils ont alors très peur, mais l’ange leur dit :

- N’ayez pas peur, car je vous apporte une bonne nouvelle qui réjouira beaucoup de monde ! Cette nuit, dans la ville de David, est né, pour vous, un Sauveur, c’est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe à quoi vous le reconnaîtrez : vous trouverez un petit enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche.

Tout à coup, il y a avec l’ange une troupe nombreuse d’anges du ciel, qui louent Dieu en disant:

- Gloire à Dieu dans les cieux très hauts, et paix sur la terre pour ceux qu’il aime ! Les anges les ont maintenant quittés pour retourner au ciel.

- Mes frères, allons à Bethléem, il faut que nous voyions ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. Dépêchons-nous, partons tout de suite !

Parce qu’ils croient la parole de Dieu, ils se dépêchent et arrivent à Bethléem où ils trouvent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. Alors ils racontent tout ce qui vient d’arriver et comment l’ange leur a parlé. Les gens qui sont là sont étonnés, ils se rendent compte qu’un événement extraordinaire vient d’arriver.

Certainement que les bergers acceptent ce petit enfant comme le Fils de Dieu, comme le Sauveur et le Seigneur. Toi aussi, tu as le choix, tu peux croire que Dieu a accompli les nombreuses prophéties de la Bible en envoyant son Fils Jésus pour sauver et bientôt régner sur le monde. Ou bien alors tu rejettes la Bible, la Parole de Dieu, et le salut envoyé par Dieu. Tu rejettes l’autorité du Seigneur Jésus dans ta vie. Mais si tu refuses le Seigneur, tu refuses aussi ton Sauveur ! C’est le mauvais choix.

Les bergers retournent maintenant aux pâturages. Sur le chemin du retour, ils célèbrent la grandeur de Dieu et le louent pour tout ce qu’ils ont entendu et vu, car tout s’est passé comme l’ange le leur avait annoncé. Evidemment, Dieu ne se trompe pas et accomplit toujours ses promesses. Ce jour-là, à Bethléem, s’est accomplie la plus belle promesse de tous les temps. Crois-tu cela ?