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La brebis perdue

Luc 15 v. 11-32

Comme souvent, beaucoup de personnes sont rassemblées autour du Seigneur Jésus. Certaines sont venues de loin pour le voir et pour l’écouter. Mais aujourd’hui, ce sont des personnes un peu spéciales. Il y a tout d’abord plusieurs publicains. Ces ramasseurs d’impôts ne sont pas du tout aimés du reste de la population, parce qu’ils travaillent pour les ennemis du peuple d’Israël, les Romains. Ils sont corrompus et ne se privent pas de voler leurs concitoyens. Souvent on peut entendre ce genre de conversation dans les rues de Jérusalem.

- Eh, toi là-bas ! Oui, toi mon ami, tu m’as l’air d’avoir fait de bonnes affaires au marché aujourd’hui.

- Oh ! Monsieur le publicain, pas tellement, les affaires sont dures de nos jours.

- Ts, ts, ts... Regarde-moi cette bourse bien garnie, pleine de pièces de cuivre et d’argent... Ah, ah... Il faut donner la moitié pour l’empereur, tu le sais bien !

- Vous n’avez pas le droit, c’est injuste... C’est mon argent !

- Tu ne veux pas payer... Gardes ! Mettez cet homme en prison !

Et puis, près du Seigneur Jésus, il y a aussi des gens qui sont connus pour être de grands pécheurs. Oh oui ! Regardez par exemple, on reconnaît le vieux Ibrahim qui passe sa vie à boire et à s’enivrer, et puis il y a aussi le jeune Ezéchiel qui court après toutes les filles. Vraiment le Seigneur est avec des gens bien peu recommandables aujourd’hui !

Un peu à l’écart, on voit un autre groupe d’hommes. Ils ont tous de longues barbes blanches et de belles robes bien propres. Mais comme ils ont l’air fâchés ! Ces hommes, ce sont des scribes. Et pour être scribes, ils ont dû aller à l’école des jours et des jours, des mois et des mois... De longues années même ont été nécessaires pour apprendre à lire et à écrire bien sûr, mais surtout pour apprendre par cœur la Parole de Dieu. En ce moment, ils sont en train de discuter ensemble à voix basse.

- Nous avons étudié dans les meilleures écoles de rabbins de Jérusalem, nous sommes des gens bien, supérieurs aux autres, nous, au moins, nous plaisons à Dieu ! Nous ne sommes pas comme ces pécheurs-là et ces voleurs de publicains rassemblés autour de ce Jésus. Mais regardez-le, il est là avec ces hommes et ces femmes de mauvaise vie... Et même il mange avec eux, jamais nous ne pourrions faire ça, nous ! Est-ce que vraiment il se rend compte qu’il fréquente de si grands pécheurs ? Pourquoi n’est-il pas avec nous qui sommes justes devant Dieu ?

Le Seigneur Jésus n’a pas besoin de tendre l’oreille pour savoir ce qui se dit dans le groupe des scribes. Il lit dans les cœurs. Aujourd’hui encore, il lit dans ton cœur et connaît chacune de tes pensées.
Le Seigneur Jésus se tourne un peu vers les scribes et il va maintenant leur parler. Il veut leur raconter une histoire pour leur faire comprendre quelque chose de très important, quelque chose que toi aussi tu dois savoir. Le Seigneur Jésus aime les pécheurs. Il n’aime pas leurs actes, ça non, mais il aime les pécheurs et fera tout ce qu’il peut pour les empêcher de mourir. Car tu as bien entendu, le péché mène à la mort éternelle, à la séparation éternelle d’avec Dieu. Le Seigneur Jésus ne veut pas cela, il faut que ces hommes, ces pécheurs reconnaissent leurs péchés, qu’ils se repentent, oui, qu’ils changent de vie. C’est pour cela que lui, le Seigneur Jésus, est venu sur la terre. Il est venu pour sauver les pécheurs.

Le Seigneur Jésus se met alors à raconter l’histoire d’un berger. Ce berger est responsable de cent brebis, c’est un troupeau important. Chaque matin, au lever du jour, il se rend à l’enclos, il ouvre la porte et laisse sortir ses bêtes. On voit ses lèvres bouger. En s’approchant, on peut l’entendre compter :

- 1, 2, 3, 4, 5, oh ! Toi, tu as mal à une patte, ma pauvre, je vais te soigner tout à l’heure... 50, 51, eh ! Toi, viens par ici que je voie si ta blessure va mieux, 60, 61, 62, voilà une brebis qui aura bientôt ses petits, il faudra marcher lentement aujourd’hui... 95, 96, 97, 98, 99, ... 100. Elles sont toutes là, nous pouvons maintenant partir pour les pâturages.

Ce berger aime son troupeau, chacune de ses brebis a de l’importance pour lui et il se donne beaucoup de peine pour soigner celles qui sont malades. Chaque jour, il amène son troupeau vers les meilleurs pâturages. Il cherche aussi parfois les coins où la terre est salée, et puis bien sûr les points d’eau fraîche. Mais... il y a aussi les bêtes féroces...

Parfois il entend des lions au loin... ceux-ci se rapprochent de temps en temps...mais le plus souvent, ils n’attaquent que les bêtes isolées. Alors le berger doit vite rassembler ses brebis autour de lui en attendant que le danger s’éloigne. Il y a aussi des loups qui s’attaquent à certaines bêtes malades, mais le berger est là avec son bâton et il chasse les bêtes féroces avec beaucoup de courage.

Dans ce grand troupeau, il y a une jeune brebis qui s’appelle Blanchette. Oh ! Blanchette est très jolie et pleine de vie, elle aime gambader de-ci, de-là, et ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est découvrir le monde. Voilà ce qu’elle se dit dans sa petite tête de brebis :

- Oh ! J’aimerais tellement voir ce qu’il y a derrière ce rocher... Et puis regarde la montagne là-bas, si je cours jusqu’à là-bas, je suis sûre que je pourrais voir la mer. Oh comme je voudrais bien aller jusque la mer ! Et cette belle fleur, comme elle sent bon ! Hum, je vais la croquer, et puis celle-là aussi ! Oh, tous ces oiseaux qui chantent si bien, comme ils ont l’air heureux de pouvoir aller là où ils veulent !

- Blanchette, reviens près du troupeau, c’est dangereux de partir seule à l’aventure, écoute-moi, reviens près de moi !

- Oh ! Toujours obéir, toujours obéir... J’en ai vraiment assez ! Comme si je n’étais pas assez grande pour faire une petite promenade toute seule... Je sais ce que je vais faire ! Quand le troupeau rentrera ce soir, moi, je vais rester dans les champs, toute seule, cachée derrière un buisson. Alors j’aurai toute la nuit pour regarder partout ! Enfin je pourrai découvrir cette grande montagne et puis le matin je regagnerai le troupeau. Comme ça, ni vu ni connu ! Je serai libre... Je serai libre comme les petits oiseaux !

Ce soir-là, lorsque le berger appelle ses bêtes pour rentrer à la bergerie, toutes se rassemblent autour de lui et prennent la direction de la bergerie. Il y a juste une petite touffe de poil blanc qui dépasse là-bas derrière un buisson. C’est cette coquine de Blanchette qui a mis son plan à exécution. Elle est heureuse, elle a les yeux luisants de malice, elle va enfin pouvoir découvrir le monde.

- J’ai réussi, il ne m’a pas repérée, même cet imbécile de chien ne m’a pas vue. Je suis enfin libre !

Le ciel est maintenant plus sombre, le soleil est en train de se coucher lorsque le troupeau arrive enfin au village. Les bêtes sont heureuses d’être là, en sécurité. Le puits est tout proche, avant la nuit il y aura encore une bonne ration d’eau fraîche pour chacune. Le berger est d’ailleurs déjà au travail, il puise et puise encore de l’eau. C’est vraiment très fatigant, il se réjouit de pouvoir bientôt se reposer. Il faut encore compter les bêtes et puis ce sera le moment de se coucher. Il tombera alors épuisé sur son lit pour un sommeil bien mérité.

Très loin de là, une jeune brebis découvre le monde :

- Comme c’est beau, la nature au clair de lune, jamais je ne suis venue jusque-là, comme c’est joli, comme c’est intéressant et dire que le berger avait toujours peur que je me perde !

Mais à ce moment là, elle entend un bruit qui lui glace le sang. Les oreilles de la petite Blanchette se dressent sur sa tête, son poil se hérisse, ses pattes se mettent à trembler. Elle sait que les loups aiment les brebis, il les aime pour les manger ! Tout à coup, c’est beaucoup moins drôle que prévu... Elle voulait être libre et elle est libre maintenant, mais elle a peur. Elle sait que son ennemi veut la détruire...

Il faut absolument qu’elle s’enfuie ! Alors la pauvre bête se met à courir. Mais courir dans la nuit, ce n’est pas facile et, tout à coup, ses pattes glissent et c’est la chute. Une chute interminable et puis le choc sur le sol.

- Aïe !

Sa patte lui fait mal... elle n’arrive pas à la bouger. Elle entend au loin le loup, alors elle essaie de se relever, mais elle n’y arrive pas... Elle est là, toute seule, elle a si peur. Le loup a sûrement déjà sentit l’odeur du sang de sa blessure... La brebis pense qu’elle va mourir, par sa propre bêtise, elle va perdre la vie !

Le berger est maintenant en train de compter ses brebis. Chacune passe devant lui et entre dans la bergerie. Il en a déjà compté 95.

- 96, 97, 98, 99... Comment ? Il manque une bête ! Je me suis peut-être trompé, recommençons : 1, 2, 3, 4, 5... 95, 96, 97, 98, 99 ! Quelle horreur, une brebis est restée dehors dans la nuit ! Je ne peux pas attendre demain, si elle passe la nuit dehors, elle va se faire manger, c’est sûr ! Il faut que je parte tout de suite.

Alors il part dans la nuit, il laisse ses 99 brebis et part à la recherche de Blanchette. Il n’a pas oublié son gros bâton, car les bêtes féroces pourraient bien l’attaquer lui aussi. Mais par amour pour sa brebis, il est même prêt à donner sa vie pour la sauver.

- Blanchette, Blanchette, où es-tu ? Blanchette, Blanchette...
Il écoute attentivement, mais il n’y a pas de réponse. Est-il trop tard ?

- Blanchette, Blanchette, reviens...

Il est maintenant tout proche de l’endroit où sa brebis est tombée.
Blanchette entend sa voix, mais elle a un peu honte de l’appeler ! Déjà la voix commence à s’éloigner, alors Blanchette comprend que s’il ne la trouve pas maintenant, elle est perdue ! Elle sait que c’est sa seule chance de salut. Si le berger ne la sauve pas, elle mourra, c’est sûr !

- Mèèh, mèèh... Je suis là, je suis tombéééée du rocher, viens me chèèèrcher, j’ai désobéi, excuse-moi, pardonne-moi et viens me sauver ! Sans toi je vais mourir !

Tout de suite le berger entend la voix de sa brebis, comme il est content, sa brebis l’appelle. En tâtonnant il descend aussi vite que possible dans le ravin. Elle appelle toujours et bientôt la main du berger touche la petite boule de poils, elle est sauvée ! Alors il la prend sur ses épaules et lentement il rejoint le sentier de la bergerie. Il ne peut plus rien arriver à sa petite brebis maintenant. Elle est en sécurité.

Le berger arrive au village. Il est si content d’avoir pu sauver sa brebis, il est si content qu’il va chez ses voisins et les invite à se réjouir avec lui. Il ne veut pas garder sa joie pour lui tout seul, non, mais il veut la partager avec les autres. Et il va dire à tous :

- Ma brebis qui était perdue, je l’ai retrouvée !

Le Seigneur Jésus termine cette histoire en disant quelque chose d’important. Au ciel il y a plus de joie pour un pécheur qui se repent que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance. Oui, au ciel il y a de la joie lorsque sur la terre un homme reconnaît qu’il a besoin de Jésus, le bon berger. Comme cette brebis, il faut se repentir, reconnaître que tout seul, on ne peut pas se sauver, que nos bêtises, nos péchés nous entraînent vers la mort. Alors on appelle le berger qui est toujours à la recherche des brebis qui se sont perdues.

Tu ressembles peut-être encore à cette petite brebis, tu crois avoir choisi la liberté, l’indépendance. Tu crois savoir ce qui est bien pour toi, tu veux tout expérimenter par toi- même, découvrir le monde en te passant des conseils de Dieu. Ce choix t’appartient, mais c’est un mauvais choix. Dans la nuit de ce monde, il y a un ennemi qui rôde, qui cherche à te détruire, à t’empêcher de faire partie du troupeau. Il y a aussi un berger, un bon berger, Jésus, qui t’offre ses épaules pour te ramener à la vie, pour t’offrir la sécurité et la joie de sa présence. Aujourd’hui encore tu as le choix, alors fais le bon choix, appelle-le, il est là, tout près ! Et il y aura de la joie au ciel, beaucoup de joie !