Marthe et Marie
Luc 10 v. 38-42
Sur la route poussiéreuse et sous le soleil brûlant de Judée, il y a un groupe d’hommes qui avance. Ils sont treize environ, mais à l’approche du petit village de Béthanie la troupe grossit avec l’arrivée des enfants du voisinage qui viennent se joindre à eux. Ils accourent de partout en criant, en riant, certains tiennent leur petit frère ou leur petite sœur par la main. Ils ont tous l’air de les connaître et d’être contents de les revoir. Ce village est sur la route qui mène à Jérusalem. Alors les voyageurs qui viennent de Galilée, dans le nord du pays, traversent toujours Béthanie pour se rendre à Jérusalem, la capitale du pays d’Israël. Bien souvent ils ne s’arrêtent pas dans ce village, ils sont trop contents d’être tout proches de la ville et n’ont qu’un désir : y arriver le plus vite possible. Mais notre groupe s’arrêtera ici. La route a été longue et chacun est bien fatigué. On peut voir leurs habits trempés de sueur, leurs jambes couvertes de poussière. Ils ont la tête lourde à cause du soleil et de la soif. Longtemps ils ont discuté de choses et d’autres, et puis peu à peu les discussions ont été moins soutenues et maintenant ils se sont tus, chacun est heureux de s’approcher de Béthanie dont on distingue les premières maisons. Ce sont les enfants qui parlent maintenant pour eux, ils ont toujours des choses à raconter, leurs derniers exploits, les petits événements qui font la vie du village.
Tu as certainement reconnu cette petite troupe de treize hommes. C’est le Seigneur Jésus et ses douze disciples. Comme souvent, ils sont sur les routes. Ils se déplacent d’un village à l’autre, d’une petite ville à une autre. Ils passent de la Galilée, au nord du pays jusqu’en Judée dans le sud. Ils vont partout, car le Seigneur Jésus doit parler à tous de Dieu son Père, il doit montrer à chacun l’amour de Dieu, et le temps passe si vite, le Seigneur sait qu’il ne sera pas toujours là. Il a chaque fois une parole d’encouragement pour ceux qui en ont besoin, il est là, disponible, pour ceux qui cherchent de l’aide. Partout où il passe, il fait du bien, il guérit les malades, redonne la joie et l’espoir aux gens qu’il rencontre. Même s’il est fatigué, même s’il a faim, il pense d’abord aux autres. La Bible nous dit que les renards ont des terriers, mais que le Seigneur Jésus n’avait pas un lieu pour reposer sa tête.
Le village de Béthanie est un des rares endroits où le Seigneur Jésus a des amis qui sont toujours prêts à le recevoir. Alors il aime venir ici. Il s’approche maintenant de la maison de ses amis, ce sont Lazare et ses deux sœurs, Marthe et Marie. Oui, leur cour est toujours ouverte pour le Seigneur Jésus et c’est un bel exemple pour nous. Je me demande si toi aussi tu serais prêt à recevoir le Seigneur Jésus chez toi ? Si tu es toujours à sa disposition, si tu as du temps à lui consacrer, si tu es prêt à recevoir ses amis, ses serviteurs ? En tout cas, Lazare et ses deux sœurs ont compris la joie que l’on a d’être avec le Seigneur Jésus, et jamais ils ne l’auraient laissé traverser Béthanie sans le recevoir chez eux.
Marthe est heureuse d’accueillir le Seigneur Jésus et ses disciples chez elle. Elle ne sait jamais quand ils vont venir, mais elle attend toujours ce moment avec impatience. Elle a déjà réfléchi à la manière dont elle recevrait le Seigneur Jésus la prochaine fois, à ce qu’elle préparerait pour le repas. Et cette fois elle désire faire quelque chose de spécial, un peu comme une fête, oui, une belle fête. Bien sûr, ce sera du travail, beaucoup de travail, mais Marthe n’a pas peur de travailler. Alors, dès qu’elle entend du bruit dans la rue, après avoir revêtu sa plus belle robe, elle sort en courant de sa maison pour inviter le Seigneur Jésus et ses disciples à partager un repas dans sa maison.
Sur le visage des disciples, on peut lire le soulagement d’être arrivés et d’être une nouvelle fois accueillis si chaleureusement. Ils entrent dans la cour, heureux de trouver de l’ombre et de l’eau fraîche. Chacun se met à l’aise. La route a été longue et ils apprécient de pouvoir se reposer un moment et de reprendre des forces. Le Seigneur Jésus lui aussi s’est assis.
Tout près de lui, à ses pieds nous dit la Bible, Marie s’est, elle aussi, assise. Depuis longtemps elle se réjouissait d’être à nouveau avec son ami le Seigneur Jésus. Elle aussi avait réfléchi à ce qu’elle ferait lorsqu’il serait là. Peut-être qu’elle avait préparé toute une série de questions à lui poser, nous ne le savons pas, mais elle est là tout près, ne perdant aucune des paroles qui sortent de la bouche de son Seigneur. Même après ce long voyage, le Seigneur Jésus est prêt à enseigner. Il voit le désir de Marie d’entendre parler de Dieu, alors, bien sûr, il va répondre à son désir. Pour toi aussi, Jésus est toujours prêt à te parler, si tu as du temps pour lui, si tu as le désir de l’écouter, il te parlera.
Dans la cour et la cuisine il y a maintenant beaucoup d’agitation. On entend les marmites et les plats qui s’entrechoquent, l’eau qui coule. Et bientôt de bonnes odeurs s’échappent déjà de dessous les couvercles. Marthe passe d’un endroit à l’autre. Elle doit chercher de l’eau dans le puits au fond de la cour, elle doit encore fendre un peu de bois pour alimenter le foyer. A ce moment de la journée il fait toujours chaud et elle transpire sous le soleil et si près du feu. Plusieurs fois on la voit qui essuie la sueur de son front. Elle goûte maintenant la sauce et se rend compte qu’il faut encore vite courir pour acheter un peu de sel à la petite échoppe au bas de la rue. Il faut aussi envoyer un enfant cueillir quelques condiments. Vraiment, recevoir treize hommes affamés pour un repas, ce n’est pas une petite affaire ! Il y a beaucoup, beaucoup de travail, mais Marthe aime cela, elle le fait pour son ami, pour son maître, le Seigneur Jésus.
Chaque fois qu’elle entre dans la pièce où sont rassemblés maintenant Jésus et ses disciples, elle entend quelques phrases de la conversation. Comme d’habitude, Jésus a des choses intéressantes à dire, des histoires passionnantes à raconter. Souvent il prend des situations de la vie quotidienne que tout le monde comprend pour nous parler de Dieu, de sa personne, de son amour, de sa volonté. Il est toujours prêt à expliquer ses histoires, ses paraboles comme on les appelle, à tous ceux qui désirent vraiment comprendre ce qu’il a voulu dire. Il va maintenant commencer une nouvelle histoire, alors chacun se tait pour bien comprendre ce qu’il va dire.
- Un semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin, les oiseaux vinrent, et la mangèrent. Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre, elle leva aussitôt, parce qu'elle ne trouva pas un sol profond...
Mais Marthe n’entend pas la suite, il faut encore finir de préparer la sauce et courir chercher un peu d’huile chez la voisine. Elle était certaine d’avoir assez de farine, mais voilà, elle à dû se tromper, alors il faut courir, encore courir, se dépêcher, car il reste encore beaucoup à faire.
Marthe est à nouveau dans la chambre, elle entend le Seigneur Jésus qui explique ce que représentent les graines que le semeur a semées. Comme elle n’a pas entendu toute l’histoire, en particulier la fin, elle ne comprend pas bien l’explication.
- Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole, mais les soucis de la vie et la convoitise de l’argent étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend la parole et la comprend; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente.
Marthe regarde attentivement sa sœur Marie, elle la fixe droit dans les yeux. Comme Marie ne réagit pas, Marthe essaie de lui faire des petits signes et puis, discrètement, elle l’appelle.
- Eh ! Marie ! Psst, psst, allez, viens, il y a beaucoup de travail !
Mais Marie n’entend pas, elle est là aux pieds de Jésus ne perdant aucune de ses paroles. Elle veut tout entendre, tout comprendre. Elle ne peut pas bien expliquer pourquoi, mais Jésus est différent. Chaque chose qu’il dit va directement dans son cœur. Il parle de Dieu comme personne ne l’a jamais fait auparavant. Il est aussi le seul à parler de cette façon de l’amour, un amour gratuit, un amour qui se donne. Mais il ne parle pas seulement. S’il parle d’amour, il est aussi le premier à en témoigner autour de lui. S’il parle d’obéissance aux commandements de Dieu, il est aussi le premier à les accomplir. Oui, vraiment, on aime l’écouter, car il vit ce qu’il enseigne.
Marthe est déjà repartie, les bonnes odeurs se font plus présentes et commencent à envahir toute la maison, mais tout n’est pas encore terminé, il reste tant à faire. Marthe aimerait encore balayer l’endroit où ils prendront le repas, puis il faut aussi nettoyer les plats dans lesquels on mangera, préparer la table et les places des invités. La porte s’ouvre une fois encore...
- Marie ! Psst, psst, viens maintenant, viens m’aider...
Mais Marie ne bouge pas. Cette fois, c’en est trop, puisque Marie ne veut pas comprendre, Marthe va utiliser une autre méthode. Elle s’approche du Seigneur Jésus, elle va l’interrompre... Elle se racle la gorge...
- Hm, hm... Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour tout préparer ? Dis-lui donc de m'aider !
Le Seigneur s’est interrompu, il regarde Marthe avec amour. Il a beaucoup d’amitié pour cette femme si travailleuse et si dynamique. Il apprécie la façon dont elle le reçoit, la peine qu’elle se donne pour que tout soit parfait. Mais il sait aussi que parfois le travail est un piège, même le travail qui est fait pour lui.
Quand Jésus avait appelé ses disciples, la Bible nous dit qu’il l’avait fait pour que ses disciples soient avec lui et aussi pour les envoyer vers les gens. Mais d’abord pour qu’ils soient près de lui, pour qu’ils apprennent de lui, pour que leur cœur soit nourri de son enseignement. Ensuite pour travailler à répandre l’évangile. C’est un peu ce qu’il va répondre à Marthe. Il doit lui apprendre quelque chose, il doit lui montrer ce qui est le plus important.
- Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire et Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera pas enlevée.
Je crois que Marthe a compris. Tout ce qu’elle faisait, tout ce travail pour préparer le bon repas, laver les plats, couper le bois, tout cela était apprécié par le seigneur Jésus, tout cela était bien, mais il y avait quelque chose de meilleur. Et Dieu veut toujours nous faire comprendre ce qu’il y a de meilleur pour nos vies. Il veut que nous passions du temps avec lui, en écoutant ce qu’il nous dit dans la Bible, ce livre merveilleux.
La parole de Dieu est quelque chose de précieux, il faut prendre le temps de l’écouter. Marthe aurait dû aussi s’asseoir et écouter les enseignements du Seigneur Jésus. Si nous désirons le servir, il faut vraiment le connaître. Et, pour le connaître, il faut passer du temps avec lui, devant lui, à ses pieds. Chaque jour, fais un peu comme Marie, écoute ton Seigneur qui te parle aujourd’hui par la Bible, parle-lui par la prière. Ce sont les moments les plus importants de la journée.
N’oublie pas que Satan est très intéressé à ce que tu sois un mauvais disciple. Il veut que tu négliges ces moments où tu écoutes le Seigneur Jésus. Alors il va t’occuper. Il va t’occuper à des choses qui parfois sont des choses bonnes, mais toujours pour t’empêcher d’en faire de meilleures. Ne te laisse donc pas distraire de ce qui est vraiment important, choisis le meilleur, passe du temps avec le Seigneur Jésus !