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Les mémoires d'un âne

Marc 11 v. 1-11 ; Jean 12 v. 12-19
- A mes enfants aujourd’hui encore vous êtes venu me voir, c’est gentil ça !

- Oui grand-père raconte-nous une histoire !

- Une histoire... une histoire, voyons...mes ânons, installez-vous bien à l’ombre, je vais vous raconter une histoire d’âne qui s’est passé il y a fort longtemps. Eh dis donc toi galopin, laisse cette carotte, c’est mon dessert !

- Oh pardon grand-père, alors cette histoire !

Comme tu l’as compris, aujourd’hui c’est un vieil âne qui te raconte une histoire. C’est un vieil âne tout gris qui a vu beaucoup de choses. Il est à l’ombre d’un grand arbre, tu sais le grand arbre dans le contour, celui que tu vois en arrivant à Bethphagé, un petit village proche de Jérusalem. Durant des années il a tiré des charrettes et des charrettes, mais comme ses forces l’ont quitté maintenant, ses maîtres le laissent un peu tranquille et il a le temps de raconter des histoires à la jeune génération. Ce sont bien sûr des histoires d’ânes.

- Eh bien l’histoire d’aujourd’hui est celle de l’arrière-arrière grand-mère de mon arrière-arrière grand-père. Cette ânesse-là vivait il y a donc fort longtemps. Cette ancêtre avait le privilège de transporter Balaam, un prophète renommé dans tout le pays. Un jour un roi demande à ce prophète de maudire le peuple de Dieu. D’abord le prophète refuse parce que Dieu lui a parlé, mais après en voyant les cadeaux du roi, le maître de mon ancêtre accepte. Et c’est là, sur la route qui menait le prophète et son ânesse vers le méchant roi qu’il s’est passé quelque chose d’extraordinaire.

- Hi-han... Mais qu’est-ce que c’est... Mes yeux se troublent, ça doit être l’âge... Là au milieu de la route je vois un humain, non ce n’est pas homme, c’est l’ange de l’Éternel... Il est là tout brillant avec une épée à la main. Je vais passer par le champ pour le contourner.

- Eh, oh, oh, sale bête, veux-tu avancer sur la route à la fin... retourne sur le chemin, avance maintenant, tiens voilà du bâton, ça t’apprendra paresseuse.

- Alors là mes amis, il s’est passé quelque chose d’encore plus extraordinaire...Ecoutez bien, Dieu a permis à mon ancêtre de parler pour un bref instant la langue des humains.

- Que t’ai-je fait, pour que tu me battes à trois reprises?

- Tu t’es moquée de moi! Si j’avais une épée sur moi, je t’aurais déjà tuée!

- Pourtant je suis ton ânesse, celle que tu as toujours montée! Ai-je l’habitude de me comporter ainsi avec toi?

- Non, c’est vrai... Oh mais qu’est-ce que c’est... Oh Seigneur pardonne-moi...

- Vous avouerez que mon ancêtre a eu un privilège rare, expliquer sa bêtise à un prophète...

- Et après, qu’est-ce qui c’est passé ?

- L’histoire ne le raconte pas, mais ce qui est sûr, c’est que mon ancêtre ne savait plus parler la langue des hommes, après cette aventure.

- Grand-père raconte-nous une autre histoire...

- Et bien il y a une autre de mes ancêtres, une ânesse blanche qui s’échappait toujours et c’est Saül, le premier roi d’Israël qui devait lui courir après. Bien sûr il n’était pas encore roi à ce moment là...

- Cette histoire grand-père tu l’as déjà raconté au moins cent fois, trouves-en une autre...

- Eh bien... et bien... oh, cent milles carottes, que je suis stupide... Je vais vous raconter une histoire de ma jeunesse...

- C’était il y a fort longtemps mes enfants, j’étais là, sous ce même arbre, à côté de la même porte. Ma mère était à mes côtés...

- Oh mon petit, il faut que je te parle du monde des humains, tu sais, ils ne sont pas toujours tendres avec nous. Toi qui n’as encore jamais porté un homme sur le dos, tu ne peux pas encore le savoir, mais parfois les hommes sont... Mais qui sont ces gens qui s’approchent de nous ? Je ne les connais pas.

- Eh, regarde-là ! Regarde ce petit âne exactement ce que nous cherchons !

- Tu te rends compte, il est avec sa mère comme le maître nous l’a dit. Tu crois qu’on peu le prendre comme ça ?

- Bien sûr ! Tu te souviens des paroles de Jésus ? Il a dit de détacher l’ânon et que si jamais quelqu’un...

- Eh vous là-bas, qu’est-ce que vous faîtes, c’est mon âne que vous volez-là !

- Nous ne le volons pas monsieur, mais c’est le Seigneur qui en a besoin.

- Oh alors si c’est pour le Seigneur Jésus, vous pouvez bien sûr le prendre !

- Ce fut le début d’une journée palpitante mes amis, la journée ou j’allais porter le plus grand roi de la terre, le Fils de Dieu, mon créateur.

Avant de laisser notre ami poursuivre son récit, il faut que nous te disions deux ou trois choses. Cette histoire vraie, tirée de la Bible, c’est passé juste avant la grande fête de la pâque. Depuis trois ans déjà, le Seigneur Jésus parcourait le pays d’Israël en parlant de Dieu son père. Il allait d’un endroit à l’autre en faisant du bien. Jésus était célèbre dans tout le pays, mais les chefs religieux ne l’aimaient pas, mais alors pas du tout. Ce jour là Jésus a envoyé deux de ces disciples pour chercher un âne. Il en a besoin pour entrer à Jérusalem, car il va y entrer comme un roi. Ce n’est pas que Jésus recherche pas les honneurs, loin de là, d’ailleurs il a déjà empêché les gens de le porter en triomphe, après la multiplication des pains, par exemple. Mais aujourd’hui, il veut encore une fois parler à son peuple et aux cœurs des chefs religieux en particulier. Il veut encore une fois leur donner l’occasion de se repentir et de l’accepter comme le Messie promis par les prophètes. Chaque chef religieux connaît les nombreuses prophéties qui parlent du Messie et l’une d’entre elles, écrite par Zacharie, dit ceci : « Réjouis-toi avec transports, fille de Sion; pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à toi; il est juste et ayant le salut, humble et monté sur un âne, et sur un poulain, le petit d‘une ânesse ». Que vont faire les chefs religieux ? C’est ce que notre vieil âne va nous apprendre maintenant.

  • -  Oui mes amis, quelle journée. Je tremblais un peu sur mes pattes car c’était la première, la toute première fois que j’allais servir de monture à un homme. C’était aussi la première fois que j’allais voir la ville, la grande ville de Jérusalem. Et ça mes enfants, pour un petit âne ça reste un jour important. Les deux hommes qui m’ont détaché, m’emmènent maintenant loin de mon village de Betphagé, vers la montagne des oliviers. Et là devant moi, je vois la ville, la grande ville de Jérusalem, avec le temple, la maison de Dieu qui brille de mille feux car son toit est recouvert d’or. C’est un spectacle magnifique. Mais très vite je suis distrait parce qu’il est là. Oui là devant moi, il y a mon créateur, Jésus le fils de Dieu. C’est donc lui que je vais devoir porter, mes jambes en tremblent encore plus, serais-je à la hauteur ?

  • -  Ils arrivent, les voilà. Oh, regardez comme l’ânon est mignon. Vite préparons ce petit âne pour notre Seigneur. Donnez-moi vos manteaux, on va les mettre sur son dos pour faire une selle agréable au Seigneur.

    - Tiens, voilà le mien.

    - Et prend aussi le mien.

    - Voilà maintenant le Seigneur Jésus qui s’approche de moi, il me regarde avec beaucoup de bonté et... il monte sur mon dos. Mon premier cavalier est Jésus le

Fils de Dieu, le créateur du ciel et de la terre, le roi des rois ! Vous vous rendez compte de l’honneur pour moi un simple petit ânon !

- Oh grand-père, raconte la suite, va-y raconte. Je ne connais pas d’autre âne qui ait porté un roi !

- Vous voyez la route qui descend de la montagne des Oliviers vers Jérusalem, certains d’entre vous ont déjà tiré des charrettes de bois pour le feu là-bas. C’est là que j’avance. Je n’ai jamais vu autant de monde, la foule est maintenant très importante autour de nous.

- Mettez vos vêtements sur la route, faite un tapis de vos vêtements pour le roi, la poussière le gênera moins. Oui voilà mettez encore des vêtements !

- Gens de Jérusalem écoutez-moi, ce Jésus que vous voyez là, je l’ai vu de mes propres yeux ressusciter un mort, oui c’était Lazare de Béthanie, je l’ai vu.

- Gloire à Dieu, gloire à Dieu, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
- Gloire à Dieu, gloire à Dieu
- Béni soit le règne qui vient. Hosanna, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur

- Ah mes amis, toute la foule criait, chacun racontait les miracles qu’il avait vu, tous rendaient témoignage que ce Jésus était vraiment le Messie promis, le fils de David, celui qui devait régner à Jérusalem. Il faut maintenant ajouter quelque chose, mais d’abord laisser-moi mâcher encore ces délicieuses feuilles de salades.

- Grand père, c’est passionnant, ne t’arrête pas maintenant.

Notre vieil âne semble vouloir tenir son auditoire en haleine, pendant qu’il savoure quelques feuilles de salades, laisse moi te dire que dans la foule il y en a qui ne sont pas du tout contents. Ce sont les chefs religieux.

- On ne peut pas laisser faire ça, il faut le faire taire.

- Tu as raison Rabbi Siméon, tu as raison. Oh Jésus, oh fais taire tes disciples, fais taire cette foule.

- Je vous le dis, s’ils se taisent les pierres crieront !

- Rabbi Siméon, ça ne sert à rien, pas avec cette méthode, la foule est avec lui. Nous trouverons prochainement une occasion favorable pour le faire taire, définitivement !

Les chefs religieux ont choisit. Ils ont choisit de rejeter le Seigneur Jésus, ils ont choisit de rejeter leur Messie. Quelques jours plus tard, la foule de Jérusalem, retournée par les chefs religieux criera cette phrase terrible « crucifie, crucifie-le ! ». Ce n’était pas une surprise pour le Seigneur Jésus, il savait qu’il devait passer par la mort. Il l’avait dit à ses disciples quelques jours avant.

Nous montons à Jérusalem, où le Fils de l’homme sera livré aux chefs des prêtres et aux maîtres de la loi. Ils le condamneront à mort et le livreront aux païens. Ceux-ci se moqueront de lui, cracheront sur lui, le frapperont à coups de fouet et le mettront à mort. Et, après trois jours, il se relèvera de la mort.

Moi je suis surprise que les chefs religieux qui connaissaient si bien la Parole de Dieu, n’aient pas reconnu le Seigneur Jésus comme leur Messie. Il accomplissait toutes les prophéties, il confirmait ses paroles par des miracles, il parlait avec tellement de sagesse et sa vie était tellement pleine d’amour que je ne comprends pas la position ce ces chefs religieux.

Aujourd’hui aussi, je suis étonné de voir combien refusent encore la personne et l’œuvre du Seigneur Jésus, comment ils le rejettent alors que les évidences sont si nombreuses. Mais je me rappelle que j’étais l’un de ceux là, moi aussi. Mais aujourd’hui je crois que Jésus est le Fils de Dieu, le Messie promis et je l’accepte comme roi et comme seigneur de ma vie.

Et toi qui nous écoutes aujourd’hui, quel choix as-tu fais ?