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Jésus marche sur l'eau

Matthieu 14 v. 22-33 ; Marc 6 v. 45-52

Notre histoire commence au bord du lac de Tibériade, dans un endroit normalement très tranquille. Mais aujourd’hui, étonnamment, il y a énormément de monde, une foule immense, environ 5000 hommes, nous dit la Bible, et il y a aussi beaucoup de femmes et d’enfants. Tous ces gens parlent, rient, se réjouissent parce qu’ils viennent de terminer un bon repas. Et surtout, ils ont vu Jésus faire quelque chose d’extraordinaire, un grand miracle, oui, tous, ils ont vu la puissance de Dieu. Jésus vient de multiplier cinq pains et deux poissons et il y a eu de la nourriture pour tout le monde.

- Comme c’était bon ! Est-ce qu’il y a encore des pains et des poissons ?

- Bien sûr, mon petit, on vient de ramasser douze corbeilles pleines de restes, regarde, elles sont là-bas, sers-toi seulement !

- Dites-donc, les amis, ce Jésus qui peut nous donner si facilement à manger, pourquoi ne le ferions-nous pas notre roi ?

- Tu as raison, il pourrait certainement chasser les Romains de notre pays d’Israël et alors plus de problème de nourriture, oui, faisons-le notre roi !

- Jésus roi, Jésus roi... Jésus roi, Jésus roi... Jésus roi, Jésus roi...

Les disciples du Seigneur Jésus ne sont pas peu fiers de ce qui vient de se passer... ils sont très contents d’être associés au miracle qui vient de se produire. Si Jésus devient roi, ne seront-ils pas eux des hommes importants dans son gouvernement ? Mais que se passe-t- il ? Le Seigneur Jésus se dirige vers eux.

- Mes amis, prenez la barque et partez, traversez le lac ! Je vais moi-même renvoyer les gens qui sont venus.

- Mais, Seigneur, ne pouvons-nous pas rester encore un peu plus, ne pouvons-nous pas t’être utiles ? Et puis, tu entends ce qu’on commence à dire... Est-ce que nous ne pourrions pas...

- Non, allez maintenant, je vous suivrai plus tard !

Le Seigneur Jésus veut protéger ses disciples de l’orgueil, tu sais, ce sentiment d’être si important, indispensable, alors il les oblige à retourner de l’autre côté du lac, à Bethsaïda, le petit village de pêcheurs dont on devine les maisons là-bas dans le soleil couchant.
Les disciples sont maintenant partis. Ils ont une grande habitude de la navigation, car au moins quatre d’entre eux sont pêcheurs. Ils connaissent le lac, ses vents et ses courants par cœur, depuis qu’ils sont tout petits. Ce sont des experts en qui les autres disciples peuvent avoir toute confiance, que peut-il leur arriver ? Il fait beau, mais comme le vent souffle un peu dans le sens contraire, les disciples ont sorti les rames. Ça leur fera un peu d’exercice après un tel repas.

Comme ce soir est paisible ! Comme c’est beau de voir le soleil se coucher sur le lac ! Bientôt ils seront tous dans leur lit, quelle journée extraordinaire ils ont vécue !
Ce qu’ils ne savent pas, c’est que la journée n’est pas du tout encore terminée. Ils vont vivre encore des choses extraordinaires, exceptionnelles. Si le Seigneur Jésus les renvoie, c’est qu’il veut leur apprendre quelque chose sur lui.

Le Seigneur Jésus, lui, est monté sur une montagne. Il est seul. Il aime ces moments de tranquillité, pas pour se reposer, mais pour prier. Il a besoin de se retrouver seul, en communion avec Dieu son Père. Il le loue pour la journée écoulée, mais, ce soir, il prie aussi spécialement pour ceux qu’il aime, ses disciples. Car oui, maintenant, peu à peu, le vent se lève. Le lac si calme devient menaçant, les petites vaguelettes sont maintenant de grosses vagues qui se jettent sur la barque. Depuis la montagne, le Seigneur Jésus voit les disciples qui tirent de toutes leurs forces sur les rames, le bateau est au milieu du lac, mais impossible de le faire avancer, tant le vent souffle fort ! Alors le Seigneur Jésus se lève, il ne veut pas laisser ses disciples plus longtemps dans les difficultés. Il n’a pas de bateau, il va les rejoindre en marchant sur l’eau.

- Allez, courage, on va y arriver. Ramez les gars, ramez plus fort !
- Jacques, écope, dépêche-toi, sors l’eau du bateau, on s’enfonce, allez, plus vite !

- Ah les amis, quelle soirée, moi qui pensais être bientôt à la maison !

- Mais qu’est-ce que c’est ça là-bas ?

- Eh ! Mais on dirait un, un... Un fantôme ! Au secours un fantôme s’approche de nous ! A nous, au secours !

- Ne craignez rien, rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur !

- Tu as entendu Pierre ? Tu le vois, toi aussi ?

- Evidemment, je le vois comme vous tous, nous ne sommes pas fous. Il est là ! Ecoutez, regardez... Seigneur, si c’est toi, commande que j’aille vers toi en marchant sur les eaux.

- Viens, Pierre, oui viens !

Pierre, comme les autres, a vu dans la brume une forme s’approcher. Il a cru comme les autres que c’était un fantôme et il a eu peur. Mais le Seigneur Jésus ne laisse pas ses disciples dans la peur. Il leur parle aussitôt. Alors Pierre croit reconnaître la voix de son maître, mais il n’est peut-être pas tout à fait sûr. Tu as entendu ce qu’il a dit ? Il veut aussi marcher sur l’eau, comme ça il sera sûr que c’est vraiment le Seigneur qui est là. Mais aura- t-il la foi pour cela, fera-t-il vraiment confiance au Seigneur Jésus ?

Il s’assied sur le bord du bateau qui est secoué de toutes parts. Il met un premier pied sur l’eau, puis un second, il se lève et... Il marche sur l’eau ! Maintenant il s’avance dans la direction du Seigneur Jésus. Autour de lui, la tempête fait rage, le vent, les vagues le fouettent au visage, mais il ne voit que Jésus et il s’approche de lui. Les autres disciples le regardent étonnés, c’est un moment incroyable ! Malheureusement, à un certain moment Pierre ne regarde plus le Seigneur Jésus, son regard se détourne, il regarde autour de lui et voit les éléments déchaînés, les vagues, le vent. Peut-être a-t-il pensé :

- Ah! Quelle horreur... Qu’est-ce que j’ai fait ? Vraiment le vent est trop fort, quelle folie, j’ai peur, oui j’ai peur, je vais mourir, à moi... Au secours, je commence à enfoncer !

Mais ce qui est certain, ce que la Bible dit, c’est que Pierre, lorsqu’il s’est vu perdu, a dit une très courte phrase, une prière :

- Seigneur sauve-moi !

Alors aussitôt le Seigneur Jésus étend sa main et saisit Pierre. C’est une prière à laquelle le Seigneur répond toujours. Il lui dit :

- Tu es un homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?

Ah oui! Pourquoi ? Est-ce que Pierre n’avait pas vu la puissance du Seigneur qui, quelques heures avant, nourrissait des foules avec quelques pains et quelques poissons ? Est-ce que Pierre n’avait pas vu le Seigneur marcher sur l’eau sans être englouti ? Est-ce qu’il n’avait pas entendu sa voix lui demander de venir sur l’eau ? Pierre devait apprendre une grande leçon ce jour-là. Sans le Seigneur Jésus, tous nos efforts pour traverser les moments difficiles de la vie, un peu comme cette tempête, ne servent à rien. Toute notre intelligence et notre expérience personnelle sont inutiles et vaines. Pierre était pêcheur, certainement un bon nageur, il connaissait le lac, ses courants et ses vents, mais sans la foi, on est englouti, c’est sûr !

Alors le Seigneur monte dans le bateau et aussitôt le vent s’arrête, la mer se calme. Ils sont tous en sécurité. Les disciples sont très étonnés, une telle tempête qui s’arrête si vite, non, malgré le miracle de la multiplication des pains leur cœur est endurci, ils ne comprennent pas tout de suite que le Seigneur Jésus est le maître des éléments. Mais peu à peu ils comprennent et alors ils viennent se prosterner, ils s’agenouillent dans le bateau devant le Seigneur Jésus. A leurs yeux Jésus n’est plus seulement un homme puissant, un prophète de Dieu. Il est plus, beaucoup plus ! Il est celui qui a autorité sur la matière et sur les éléments. Il est le Créateur, il est Dieu. Alors ils disent : « Tu es véritablement le Fils de Dieu. »

Le lendemain matin, la foule, restée de l’autre côté du lac, là où le Seigneur Jésus a multiplié les pains et les poissons, a bien vu que Jésus n’est pas reparti avec ses disciples. Mais comme il ne le trouve pas ici non plus, ils décident de traverser le lac pour aller à sa recherche du côté de Capernaüm. Bientôt ils le trouvent, il est dans la synagogue, la maison de prière de Capernaüm et ils lui demandent :

- Maître, quand es-tu venu ici?

- En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été nourris, rassasiés. Mais ne pensez pas seulement à cette nourriture là qui périt, mais pensez à celle qui reste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera.

Les gens ont bien compris, le Seigneur Jésus leur dit de penser non seulement à leur corps, mais aussi à leur âme. Ont-ils la vie éternelle ? Mais comment recevoir cette vie-là ? Alors ils demandent :

- Que devons-nous faire, pour faire les oeuvres de Dieu?

Ce que Jésus leur répond est très important : non il ne faut pas faire, mais croire. Simplement croire en celui que Dieu a envoyé. Ce ne sont pas tes actions qui te donnent la vie éternelle, mais bien ta foi.

- Eh, mais alors ! Tu sembles dire que tu es l’envoyé de Dieu, alors quel miracle fais- tu pour nous prouver que tu es bien celui qui est envoyé de Dieu. Quel miracle fais-tu pour que nous croyions en toi ? Tu sais, Moïse aussi a donné du pain à nos ancêtres quand ils étaient dans le désert. Durant quarante ans ils ont pu manger la manne, et chaque matin !

- En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel; car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.

- Ah, mais Seigneur ! Donne-nous toujours ce pain !

- Je suis le pain de vie. Ce pain qui est mon corps, je le donnerai pour la vie du monde.

Tu as entendu, pour que nous recevions la vie éternelle, il fallait que le Seigneur Jésus meure. Jésus le sait, sa mort sur la croix ne sera pas une erreur, une preuve de faiblesse, mais bien un cadeau pour le monde. Mais écoute encore, Jésus n’a pas fini :

- Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais, je vous l’ai dit, vous m’avez vu, et vous ne croyez point. Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi... Oui, quiconque voit le Fils et croit en lui a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.

Dans cette histoire, les disciples ont enfin compris qui est Jésus Christ. Ils l’ont clairement dit : il est véritablement le Fils de Dieu. Peut-être que tu es comme l’un d’eux. Tu as vu le Seigneur Jésus agir dans ta vie. Comme Pierre tu as reconnu que, sans son aide, tu étais perdu. Alors tu as crié : « Seigneur, sauve-moi ! » Tu as reconnu qu’il est fils de Dieu. Tu es alors sauvé, tu as la vie éternelle que personne ne peut t’ôter.

Mais dans cette histoire il y a d’autres personnes à qui tu ressembles encore peut-être. Ils ont vu ou entendu parler des miracles du Seigneur. Ils ont entendu ses paroles, comme toi aujourd’hui, mais ils ne croient pas qu’il est le Fils de Dieu.
Sur cette terre il y a seulement deux catégories de personnes, pas plus... Ceux qui croient en Jésus Christ et les autres.

Terminons cette histoire simplement par un verset tiré de l’évangile de Jean au chapitre 3 verset 36 :
« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »