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La résurrection de Lazare

Jean 11 v. 1-48

Oh là là, que de monde dans la rue aujourd’hui ! Pourtant ce n’est pas un jour de marché ! Mais que font tous ces gens rassemblés près de la maison. Oh mais... j’en entends qui pleurent, il a dû y avoir un malheur, certainement que c’est un deuil ! Vite allons voir !

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Dis-moi, petit, que s’est-il passé ?
Tu ne sais pas ? C’est Lazare... il est mort !

Lazare, mais ... il était malade ? J’sais pas !

Oui, il était malade. Quand ses sœurs ont vu qu’on ne pouvait plus rien faire pour le sauver, elles ont envoyé des amis pour avertir Jésus, lui, il aurait peut-être pu faire quelque chose... mais maintenant c’est trop tard, bien trop tard !

Lazare... quel malheur ! C’était un ami pour tout le monde !
A ces mots, des femmes se mettent à pleurer encore plus fort, elles soulèvent la poussière du sol et en recouvrent leurs cheveux défaits. D’autres personnes sortent à leur tour de chez elles. En entendant la terrible nouvelle, elles déchirent leurs habits, en criant leur tristesse et en se frappant la poitrine. C’est tout le village qui est en deuil. Car Lazare était un homme apprécié par tous. Dans la maison de Lazare, il y a ses deux sœurs, Marthe et Marie qui s’occupent une toute dernière fois de leur frère. Une odeur de parfum flotte dans la pièce. Elles ont déchiré un grand drap et maintenant avec des gestes pleins d’amour elles enveloppent le corps avec ces bandelettes parfumées, tout doucement, comme si elles ne voulaient pas lui faire mal.
Il y a de plus en plus de monde autour de la maison car les gens arrivent maintenant des villages situés aux alentours, et même de Jérusalem. Les nouvelles circulent vite dans le pays. Quand tout est prêt, un cortège se forme et aux sons des flûtes et des pleureuses, il se dirige lentement à l’extérieur du village, vers l’endroit réservé au repos des morts. On dépose le corps dans une cavité creusée dans le rocher et des hommes roulent une grosse pierre pour boucher l’entrée. Marthe et Marie ont le cœur déchiré, ils s’entendaient si bien tous les trois, le départ de Lazare laisse un vide immense. Leurs amis sont là pour partager leur tristesse et ils vont rester encore plusieurs jours, comme c’est la coutume dans le pays.

Loin d’ici, un petit groupe d’hommes se dépêchent. Ce sont des amis de Lazare. Lorsqu’ils ont quitté le village, leur ami vivait encore ! Mais comme le médecin avait dit qu’il ne pouvait plus rien faire pour le sauver, alors ce sont ses deux sœurs qui les ont suppliés d’aller chercher Jésus, car lui seul pourrait encore guérir Lazare, c’était vraiment une bonne idée. Aujourd’hui encore, tu le sais, Jésus est prêt à écouter nos problèmes et à répondre à nos besoins, si on l’appelle.

Alors les amis de Lazare courent, courent, ils ne savent pas qu’il est trop tard, ils ne savent pas que Lazare est déjà mort. En traversant les villages, ils demandent :

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Est-ce que vous avez vu Jésus ces derniers jours ?
L : Oui, il était là, mais il est reparti, ça fait déjà deux ou trois jours.

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- L:Jenesaispas,ilapriscechemin. - Merci mon ami.

Où est-ce qu’il allait ?

Et vite ils repartent dans la direction indiquée. Sur la route ils rencontrent d’autres personnes et ils demandent de nouveau si elles ont vu Jésus. Tout le monde le connaît dans la région, et même si certains ne l’ont jamais vu, ils en ont en tout cas entendu parler ! Ils courent toujours et ils sont bien fatigués... mais qu’importe, ils savent maintenant que Jésus n’est plus très loin. D’après les dernières indications, il est avec ses disciples près du Jourdain, là où Jean-le-prophète avait l’habitude de baptiser. Alors vite, les amis de Lazare se dépêchent, ça y est, ils le voient, oui ils le reconnaissent !

- Seigneur, Seigneur !

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Maître, il y a des gens qui veulent te parler. On dirait qu’ils viennent de loin.

Oui, nous venons de Béthanie, et depuis ce matin, nous courrons pour vous trouver. Nous aimerions parler au Seigneur Jésus.

Je vous écoute.
Marthe et Marie nous envoient pour te dire que celui que tu aimes est malade. Lazare.
Oui Lazare est très malade, on craint pour sa vie, mais toi tu peux encore le sauver. Cette maladie n’est pas à la mort, mais elle va montrer à tous la gloire de Dieu. Oui

par cette maladie, le Fils de Dieu va être glorifié.
Soulagés, en entendant ces paroles, les amis de Lazare prennent enfin le temps de se reposer. Ils ont compris que le Seigneur Jésus va venir à Béthanie pour soigner leur ami... oui, ils vont pouvoir aller annoncer cette bonne nouvelle à leurs amis ! Peu après ils repartent mais ils sont loin d’imaginer ce qui s’est passé au village pendant leur absence ! Jésus se retrouve avec ses disciples et les nombreuses personnes qui sont là pour l’écouter.

- Seigneur Jésus, tu vas partir ?
- Non, pas tout de suite. Allez, asseyez-vous, j’ai encore beaucoup de choses à vous

dire.
Lentement la journée se termine, comment le Seigneur fait-il pour être si calme, alors qu’il

sait que son ami est très malade ? Il attend sûrement le lendemain pour partir à Béthanie. Mais à la grande surprise des disciples, le Seigneur n’a pas du tout l’air d’être pressé ! Il reste encore toute la journée là près du Jourdain, où de nouveau de nombreuses personnes sont venues pour discuter avec lui. Les disciples se disent entre eux :

- -

Peut-être que Lazare est déjà guéri !

En tout cas moi je ne suis pas pressé de retourner à Béthanie, tu te rappelles la dernière fois qu’on était dans la région ? On a voulu tuer notre maître et nous avec !

Oui, moi aussi je préfère rester ici !
Le lendemain quand le Seigneur leur annonce qu’ils vont encore rester ici, les disciples sont

très satisfaits. Certainement que Lazare n’a plus besoin d’eux ! En tout cas personne ne le rappelle au Seigneur. Mais au matin du troisième jour, Jésus dit à ses disciples :

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- -

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-

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- -

Retournons en Judée et allons à Béthanie !

Comment... Seigneur ! Tu ne penses pas retourner là-bas, c’est beaucoup trop dangereux. Tu as faillis te faire lapider la dernière fois !

Ne craignez rien. Il ne nous arrivera rien de fâcheux à Béthanie. Il faut que je retourne là-bas car notre ami, Lazare, dort. Mais je vais le réveiller !

Mais s’il dort, cela veut dire qu’il va mieux, qu’il va guérir. Nous n’avons peut-être pas besoin d’aller jusqu’à là-bas.

Mes amis, vous n’avez pas compris. Quand je dis que Lazare dort, en fait, je veux dire qu’il est mort !

Quoi...Lazare est mort, mais alors c’est trop tard...nous ne pouvons plus rien....

Si ! Quand vous verrez vous croirez, c’est bien que les choses se soient passées ainsi !

Voyant que rien ne pourra faire changer leur maître d’avis, Thomas, sur un ton désespéré, dit aux autres :

- Et bien allons-y et mourrons avec lui !
A contre cœur, les disciples se mettent en route sur les traces de leur maître. Pourquoi

risquer sa vie en retournant dans une région devenue dangereuse pour eux ? Et tout ça pour rendre un dernier hommage à un ami ! Ils n’ont pas compris que le Seigneur a l’intention de faire quelque chose pour qu’ils croient vraiment en lui. Aujourd’hui encore le Seigneur nous encourage à croire, si nous croyons, nous verrons la gloire de Dieu !

Ils ne sont plus très loin du village. En reconnaissant Jésus, quelqu’un lui dit : - Maître nous avons enseveli Lazare il y a déjà quatre jours !

Mais Jésus ne semble pas être troublé par cette nouvelle, il continue d’un pas rapide vers la maison de ses amies. Sans rien comprendre les disciples suivent tant bien que mal ! En apprenant son arrivée, Marthe, la sœur de Lazare, se précipite vers le Seigneur :

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- - -

-

Seigneur, oh, si tu avais été là... mon frère ne serait sûrement pas mort ! Mais même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera.

Marthe, ton frère va ressusciter !
Oui, je sais Seigneur, qu’il ressuscitera au dernier jour, avec tous les autres morts. Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, vivra, quant même il serait

mort et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. Crois-tu cela, Marthe ?
Oui Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu qui devait venir dans le

monde.
Marie, l’autre sœur, arrive à son tour :

- Seigneur Jésus, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort...
Après ces quatre journées de deuil, elle pleure encore, Marie. Elle a l’air épuisée. Jésus est

touché par tant de détresse, il demande doucement : - Où l’avez-vous mis ?
- Seigneur, viens nous allons te montrer.

Marie, soutenue par ses amis se dirige vers la tombe. Arrivé à l’endroit, Jésus regarde tous ceux qui sont là et qui pleurent la disparition d’un ami. Il en a mal au cœur, car ni lui ni son Père n’ont jamais voulu que les hommes souffrent pareillement. Et tout ça à cause du mal, du péché qui est entré dans le cœur de l’homme, dès le début de son histoire. Alors Jésus pleure, oui il pleure devant tant de souffrance. Plus déterminé que jamais à vaincre le péché et la mort qui en est la conséquence, il demande bien fort (car il sait que ses paroles vont surprendre) :

- - -

Ôtez la pierre !
Mais Seigneur, il sent déjà, car il y a maintenant quatre jours qu’il est là !
Ne t'ais-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? Ôtez la pierre comme

je vous l’ai dit !
Alors quelques hommes s’avancent, ils roulent la pierre et dégagent l’entrée de la tombe.

Jésus alors lève les yeux et parle à son Père :
- Ô Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Moi je sais que tu m’exauces

toujours, mais c’est pour la foule qui m’entoure que je parle, afin qu’ils croient que

c’est toi qui m’as envoyé.
Puis, se tournant vers l’entrée de la tombe, il ajoute d’une voix puissante :

- Lazare, sorts!
Alors, on entend comme un bruit provenant de l’intérieur, puis on voit une ombre qui

s’avance et qui débouche sur la lumière du jour, la lumière de la vie ! C’est Lazare, oui...il est revenu à la vie. Mais on ne le reconnaît pas encore, car son visage est enveloppé dans un linge et son corps est recouvert de bandelettes.

- Déliez le, enlevez-lui ses bandelettes !
Vite Marthe et Marie et quelques disciple peut-être se dépêchent de libérer leur frère ! Il est

vivant ! Les deux sœurs le sentent bouger, elles sentent la chaleur de son corps ! Quel miracle ! Oh oui, c’est peut-être le plus grand miracle que Jésus a fait sur cette terre !

Par ce signe Jésus a voulu prouver qu’il est venu sur la terre pour vaincre la mort, le péché et la désolation qui l’entoure. Et dans cette histoire lorsque Jésus parle de la mort, il ne parle pas seulement de la mort physique, mais aussi de la mort spirituelle, la séparation éternelle de l’homme d’avec Dieu. Lui seul est la solution à cette mort là. Par ce grand miracle il montre que vraiment il est la résurrection et la vie. Voilà pourquoi il a attendu si longtemps avant de venir à Béthanie. Maintenant les gens savent qu’il est vraiment plus fort que la mort ! Quelle joie pour la famille et les amis de Lazare, quelle joie aussi pour nous de savoir que notre Seigneur est le plus fort, quelle joie de pouvoir nous appuyer sur cette merveilleuse promesse qu’il a fait ce jour-là à Marthe : celui qui croit en moi vivra !