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A travers le toit

Marc 2 v. 1-12 ; Luc 5 v. 17-26

Imaginons un enfant couché, il a ton âge peut-être. Nous l’appellerons Moïsche. Doucement il se réveille, il a dormi longtemps, trop longtemps. Il se tourne et se retourne dans son lit. Moïsche a bien entendu le coq des voisins et puis aussi l’âne du vieux Siméon, le locataire d’en face. Mais, ce matin-là, il manque quelque chose. Moïsche réfléchit. Hum... Qu’est -ce qui manque ? Ça y est, c’est l’animation de la rue : il n’y a pas les bruits habituels. Le vendeur de beignets n’est pas là pour appeler les passants, on n’entend pas le marteau du forgeron, ni la voisine qui fend habituellement le bois à ce moment de la journée. Alors Moïsche se lève, il court à sa fenêtre. Il veut savoir ce qui se passe, il est curieux. Il y a certainement quelque chose d’extraordinaire dans son petit village aujourd’hui. Il ouvre ses volets en bois et regarde dans la rue. Effectivement la rue est déserte. Pas un enfant, pas un adulte, personne ! Ah si, là-bas, il y a le vieux Siméon assis et tout recroquevillé dans un coin. Moïsche court vers lui. S’il ne voit plus très bien, le vieux Siméon par contre est toujours au courant de tout ce qui se passe dans son village. Certainement il pourra renseigner Moïsche.

- Papa Siméon, Papa Siméon, que se passe-t-il au village, pourquoi n’y a-t-il personne dans la rue ?

- Mais, mon garçon, tu ne sais pas ? Il est là ! Il est revenu !

- Il est là ? Oh ! Il faut que je le voie aujourd’hui. Il faut que je l’écoute. Merci papa Siméon, je cours rejoindre les autres.

Vite le jeune Moïsche traverse son village en courant. Il voit maintenant toute une foule réunie là-bas autour d’une maison. Il y a du monde, du monde partout. Devant la porte il y a des dizaines de personnes qui se bousculent pour entrer, même les fenêtres sont entièrement bouchées par les gens. Mais Moïsche veut absolument entrer dans la maison.

- S’il vous plaît, laissez-moi passer, monsieur, pardon, laissez-moi passer !

Comme Moïsche est petit, il arrive à se faufiler jusque dans la maison. Mais beaucoup de personnes ce jour-là n’ont pas eu ce privilège, ils ont dû rester dehors. Celui qui est là, c’est Jésus. Je me demande si toi aussi, comme notre ami Moïsche que nous avons inventé, tu aurais été intéressé de le rencontrer pour mieux le connaître?

Le récit biblique commence maintenant. Jésus est donc à Capernaüm, un petit village de pêcheurs au bord du Lac de Génésareth. Oh ! Ce n’est pas la première fois qu’il arrive dans ce village. Maintenant on le connaît bien. On le connaît pour ses paroles, car Jésus parle de Dieu et de l’homme comme personne d’autre. On peut l’écouter pendant des heures. On le connaît aussi pour ses miracles, des miracles extraordinaires ! Eh oui, beaucoup de gens au village ont eu leurs vies transformées, car elles ont été guéries par Jésus. Comme ils sont heureux et reconnaissants maintenant ! On peut voir leur joie sur leur visage.

Ce jour-là, des scribes sont aussi là. Ce sont des hommes qui connaissent bien les saintes écritures, des docteurs de la loi ou des religieux, si tu préfères. Certains sont peut-être venus exprès de Jérusalem. Ces hommes sont là dans la maison, pour examiner les guérisons du Seigneur Jésus. Car des anciens textes de la Parole de Dieu sont très clairs là-dessus. Des prophéties ont été écrites par les plus grands prophètes. Si un homme vient en Israël et fait des miracles, des guérisons, comme celles justement que Jésus semble faire, alors ça veut dire qu’il est le Messie, le Christ, le Sauveur promis par Dieu. Les miracles, s’ils sont véridiques, s’ils ne sont pas inventés par la population, sont la preuve que Jésus est le Messie. Ces scribes sont donc là pour voir si ces miracles sont vrais, pour juger le Seigneur Jésus. Mais dans leur cœur, ils ont déjà choisi. Ce Jésus-là ne les intéresse pas ! Oh non ! Bien sûr, ils voient les visages rayonnants de ceux que le Seigneur Jésus a guéris, mais ils ne veulent pas croire, même devant les évidences.

A Capernaüm encore, tout au bout du village, il y a un jeune homme qui n’a pas envie de sourire. Il est couché sur son lit. Non, ce n’est pas un paresseux. Si cet homme est couché, c’est qu’il a un problème, un problème grave. Il ne peut pas se lever. En fait, il ne peut rien faire tout seul, ni se laver, ni manger, ni boire. Il ne peut pas marcher non plus. Cet homme est paralysé. Quelle vie misérable et difficile !

On ne sait pas pourquoi il est encore paralysé, parce qu’il y a à peine quelques jours, le Seigneur Jésus a guéri beaucoup de malades à Capernaüm. Mais pas ce paralytique, pourquoi ? Peut-être qu’il ne croyait pas que le Seigneur Jésus pouvait faire quelque chose pour lui. Comme il regrette maintenant ! Ou alors peut-être qu’il n’avait personne pour le transporter vers le Seigneur Jésus. Mais aujourd’hui il veut le rencontrer. Il sait que demain ce sera peut-être trop tard, que le Seigneur Jésus sera déjà reparti dans un autre village. Aujourd’hui, il a la conviction que Jésus peut transformer sa vie, alors il veut le rencontrer, oui, il ne veut plus attendre, il veut rencontrer Jésus aujourd’hui.

Justement quatre de ses amis sont là. Eux aussi sont sûrs d’une chose. Ils croient que Jésus peut aider leur ami malade. Ils savent que Jésus a toujours une solution aux problèmes des hommes. Alors ils se mettent en route. Ils soulèvent le petits lit et se mettent en marche, ils avancent en direction de la maison dans laquelle le Seigneur Jésus parle.

Ils sont arrivés, la foule est encore plus importante qu’auparavant.

- Laissez nous passer, s’il vous plaît, laissez-nous passer, nous transportons un malade !

- Ne poussez pas !

- Aïe! Attention, vous me marchez sur les pieds ! Mais reculez, revenez demain, vous voyez bien qu’il n’est plus possible d’entrer. Attendez un peu...

- Ah non, mes amis ! Il faut trouver une solution. Je veux rencontrer Jésus aujourd’hui, je veux qu’il transforme ma vie aujourd’hui. Je ne veux plus vivre dans cet état misérable.

- Hm... Hm... Pas moyen de passer par la porte, pas moyen de passer par les fenêtres, il y a vraiment du monde partout... Que faire ? Ah, ah... Eh les gars, si nous passions par le toit ! Ca c’est une idée, montons sur le toit et déplaçons quelques tuiles et puis on le fera descendre juste devant le Seigneur Jésus.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les voilà tous les cinq sur le toit. Il faut dire que certainement cette maison, comme beaucoup d’autres en Israël, a le toit plat et des escaliers pour y monter. Un des amis se penche maintenant et colle son oreille sur les tuiles... Il écoute attentivement, puis se déplace un peu, il écoute à nouveau,

- Oui, c’est là. Il est juste en dessous ! Allez, au travail !

- Doucement, comme ça... Allez, on le descend lentement, attention, tout ensemble, doucement, doucement !

Dans la salle tout le monde se tait. Chacun a les yeux fixé sur Jésus. Que va-t-il faire, que va-t-il dire ? Voilà des gens qui ne manquent pas d’audace, ils sont prêts à interrompre le Seigneur Jésus pendant qu’il parle. Va-t-il se fâcher, se mettre en colère. Et puis toute cette poussière qui lui est tombée dessus lorsqu’ils ont percé le toit...

Le Seigneur Jésus s’est arrêté de parler. Il lève les yeux vers le petit lit du malade qui lentement descend vers lui. Il tend peut-être aussi les bras. Un large sourire illumine son visage. Ce qu’il voit le remplit de joie. Il voit cinq personnes qui s’approchent de lui avec l’assurance qu’il peut faire quelque chose pour changer la vie du malade. Il voit la foi. Bien sûr que le Seigneur Jésus va faire quelque chose pour cet homme. Il voit sa détresse, il voit sa maladie et il voit aussi une autre maladie, bien plus grave encore, une maladie qu’aucun médecin ne peut soigner. Une maladie qui non seulement gâte la vie sur la terre, mais aussi qui ruine l’éternité. C’est le plus grand problème de cet homme. C’est cette grande maladie alors qu’il faut soigner en premier, car elle mène à la mort éternelle. Alors Jésus va parler. Et comme toute la salle est silencieuse, chacun va pouvoir entendre distinctement ses paroles.

- Mon enfant, tes péchés sont pardonnés.

Oh oui ! C’est le plus grand problème de l’homme, le péché. Un seul péché et l’homme est coupable devant Dieu. Dieu est saint, il ne peut pas partager sa gloire et la joie de sa présence avec des pécheurs, il faut que le problème du péché soit réglé.
Dans la salle, il y a un peu d’agitation, surtout du côté des scribes. Leurs yeux d’ailleurs lancent des éclairs, ils sont furieux. Le Seigneur lit aussi dans leur cœur, et ce qu’il y voit n’est pas de la foi. Ces gens pensent :

- Mais qui peut pardonner les péchés sinon Dieu ? Chaque péché est commis aussi contre Dieu, alors seul Dieu peut pardonner. Comment ce Jésus peut-il dire qu’il pardonne s’il n’est pas Dieu ? Il se fait Dieu, il blasphème !

Sur ce point-là, ils ont raison. Seul Dieu peut pardonner les péchés. Mais toi tu le sais peut- être, Jésus est Dieu et parce qu’il est Dieu il peut pardonner les péchés. S’il n’est pas Dieu alors c’est un menteur. Mais il va prouver qu’il ne ment pas, qu’il est bien le Messie, le Sauveur promis par l’homme.

- Pourquoi avez-vous ces pensées ? Qu’est-ce qui est plus facile de dire au malade, tes péchés sont pardonnés ou alors lève-toi, prends ton petit lit et marche ?

C’est bien sûr facile de dire à quelqu’un que ses péchés sont pardonnés, qui peut le prouver ? Mais de faire marcher un homme paralysé, ça c’est autre chose !

- Afin que vous soyez sûr que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés, je dis au paralytique, lève-toi, prends ton petit lit et va dans ta maison !

Aussitôt le malade se lève, il prend son lit et sort devant tous. Quelle preuve irréfutable pour les scribes présents que Jésus est bien le Messie, le Sauveur promis par Dieu ! Quelle démonstration de la puissance de Dieu ! Les gens sont émerveillés.

- Quelle chose extraordinaire... Jamais je n’ai vu cela... Quand je raconterai cela à ma femme... Gloire à Dieu, seul Dieu a cette puissance, gloire à Dieu, oui à Dieu soit la gloire...

Mais le cœur des scribes reste froid. Ils ont entendu les paroles du Seigneur Jésus, ils ont vu un miracle messianique, mais ils ne croient pas que Jésus est le Messie, ils ne croient pas que Jésus est Dieu. Et pourtant le prophète Esaïe avait dit au chapitre 35 de son livre :

- Voici votre Dieu vient. Lui-même viendra, et vous sauvera. Alors les yeux des aveugles s'ouvriront, et les oreilles des sourds seront ouvertes. Alors le boiteux sautera comme le cerf...

Ce n’était pas un boiteux qui avait marché ce jour-là, mais bien un homme complètement paralysé. Dieu lui-même est venu en Jésus Christ, il est venu pour nous sauver de nos péchés. Si tu crois cela, ta vie sera transformée, tes péchés pardonnés. Mais si tu ne crois pas cela, comme ces scribes, la Bible dit que tu mourras dans tes péchés... Oui tu seras condamné... Quel grand malheur !

Tu ressembles forcément à l’un des personnages de cette histoire. Peut-être que tu es un scribe, sûr de toi, sûr que tes connaissances ou ta vie religieuse te feront mériter le salut de Dieu. Inconscient que le vrai problème de l’homme, c’est le péché et que seul Jésus Christ en est la solution.

Tu es peut-être comme l’homme paralysé, ta vie doit encore être transformée. Tu sens bien que tu as besoin du Seigneur Jésus pour être guéri de ton péché. Alors fais comme le malade de cette histoire, n’attends pas, viens à lui avec foi ! Crois qu’il est la solution, la seule solution au péché des hommes. Aujourd’hui encore le Seigneur Jésus sauve des hommes, il guérit des pécheurs. Oui, ta vie peut être transformée aujourd’hui.

Peut-être que tu es un ami. Tu es là, prêt à aider un pécheur à s’approcher du Seigneur. Ce n’est pas toujours facile. Cela prend du temps, de l’énergie. Cela demande du courage et de la persévérance, mais quelle joie de voir des vies transformées par le Seigneur Jésus ! Oui, encore une fois, ces récits de l’évangile nous font réfléchir aux choses vraiment importantes !